Adobe sous le feu des critiques pour ses nouvelles conditions d'utilisation...
Selon les nouvelles conditions, Adobe peut accéder aux contenus des utilisateurs via des processus automatisés et manuels. Cet accès est justifié pour répondre aux commentaires, aux demandes d'assistance, et pour détecter les activités illégales. Adobe précise que cela est nécessaire pour fournir des fonctionnalités innovantes, comme les filtres neuronaux de Photoshop et la suppression d'arrière-plan dans Adobe Express. Cependant, cette mesure implique une surveillance continue des contenus, ce qui a soulevé des inquiétudes concernant la confidentialité et la sécurité des données.
Les CGU accordent à Adobe une licence non exclusive, mondiale et libre de droits pour utiliser, reproduire, afficher publiquement, distribuer, modifier, créer des œuvres dérivées et traduire les contenus des utilisateurs. Cette clause permet également à Adobe de concéder en sous-licence ces droits à des fournisseurs de services ou à d'autres utilisateurs pour permettre le bon fonctionnement des services. Cette large portée d'utilisation des contenus a été particulièrement mal accueillie par les utilisateurs.
Sur les réseaux sociaux, de nombreux designers et artistes ont exprimé leur frustration. Par exemple, le designer @Stretchedwiener a tweeté : "Il est temps de se passer d’Adobe, de supprimer toutes leurs applications et tous leurs programmes. Adobe n'est pas digne de confiance." Le graphiste Sam Santala a souligné qu'il est impossible de supprimer Photoshop ou de contacter l'assistance sans accepter les nouveaux termes d'utilisation, ce qui ajoute à la frustration.
Adobe va t'il faire machine arrière ?
En réponse à la polémique, Adobe a publié plusieurs clarifications. L'entreprise affirme qu'elle n'entraîne pas ses modèles d'IA, comme Firefly Gen AI, sur les contenus des utilisateurs et qu'elle n'assumera jamais la propriété des travaux des utilisateurs. Cependant, ces précisions n'ont pas suffi à dissiper toutes les inquiétudes, et les utilisateurs restent sceptiques quant à la protection de leurs données et l'utilisation potentielle de leurs contenus pour former d'autres modèles d'IA.
Vers un rétro pédalage ? Face à l'ampleur des critiques, Adobe pourrait être contraint de réviser ses CGU. Plusieurs experts estiment que l'entreprise pourrait adopter une approche plus transparente et restrictive concernant l'accès aux contenus des utilisateurs.
Un retour en arrière sur certaines clauses controversées des CGU permettrait à Adobe de regagner la confiance de ses utilisateurs et de montrer qu'elle prend en compte leurs préoccupations. Si Adobe opte pour cette voie, cela marquerait un changement significatif dans la manière dont l'entreprise gère les données et la confidentialité des utilisateurs, tout en équilibrant ses besoins en innovation technologique.