Lancé en 2020, le Galaxy Z Fold 2 était l'un des smartphones les plus avancés de Samsung, vendu à un prix premium de près de 2 000 €. Après seulement quatre ans de mises à jour, l'appareil est maintenant abandonné, exposant potentiellement les utilisateurs à des failles de sécurité. Même histoire pour la Galaxy Tab A7, une tablette populaire mais désormais vulnérable.

Samsung a récemment promis jusqu’à sept ans de mises à jour pour ses nouveaux appareils, ce qui est louable, mais cette initiative n’est pas rétroactive. Les anciens modèles comme le Z Fold 2 et la Tab A7 sont relégués au second plan, ne bénéficiant que d'un support limité. Cette disparité dans le traitement des anciens et nouveaux produits soulève une question centrale : pourquoi les consommateurs devraient-ils se retrouver forcés de changer d'appareil alors que celui-ci fonctionne encore très bien ?

Sécurité et fonctionnalités : un prétexte ?

Arrêter les mises à jour de sécurité sur un appareil en parfait état de marche est problématique. Cela pousse implicitement les utilisateurs à acheter un nouveau modèle pour garantir leur sécurité numérique. Or, ce besoin de protection face aux menaces en ligne pourrait très bien être comblé par des mises à jour continues, même sur des appareils plus anciens. Mais pour les entreprises comme Samsung, il semble plus rentable d'inciter les clients à remplacer leur téléphone.

Offrir seulement 600 € de reprise pour le Galaxy Z Fold 2 est plutôt décevant. Ce montant couvre à peine une petite partie du prix d’un nouveau modèle, qui avoisine les 2 000 €, laissant les utilisateurs avec une dépense conséquente pour simplement rester à jour. Un pratique qui pour moi est vraiment abérente, à l'heure ou l'on nous demande de moins, consommer, de moins polluer, mais aussi où le pouvoir d'achat se fait de plus en plus mince.

Obsolescence programmée ?

L'arrêt des mises à jour pour des appareils qui pourraient encore fonctionner de nombreuses années n'est pas anodin. Cela force à se poser des questions sur la durée de vie réelle des produits technologiques. Certes, les avancées en matière de performances et de fonctionnalités justifient parfois l'achat d'un nouvel appareil, mais l'arrêt prématuré des mises à jour contribue directement à créer une obsolescence artificielle.

Pour de nombreux utilisateurs, le fait que leur appareil devienne vulnérable après seulement quelques années pousse à un renouvellement forcé, renforçant l'impression que la durée de vie des smartphones et tablettes est calculée pour maintenir un cycle d’achat régulier.

La décision de Samsung de mettre fin au support des Galaxy Z Fold 2 et Tab A7 met en lumière un problème plus large dans l'industrie : les fabricants limitent volontairement la durée de vie des appareils via les mises à jour logicielles. Bien que cela soit présenté comme un souci de sécurité, il s’agit aussi d’un moyen de maintenir un flux constant de nouvelles ventes. Les utilisateurs devraient avoir le choix de continuer à utiliser leurs appareils en toute sécurité, sans être contraints de changer chaque trois ou quatre ans.

Vivement qu'une loi sorte et impose aux fabricants un support logiciel sur 10 ans minimum, avec ça on aura de quoi voir venir.