La galerie était animée lorsque l'homme, âgé d'une soixantaine d'années et portant les signes évidents de la maladie de Parkinson, fit irruption. Ses yeux lançaient un éclat démentiel alors qu'il brandissait une arme à feu dans tous les sens. Les clients et employés se tassèrent contre les vitrines en poussant des cris d'effroi tandis que l'homme vociférait, sa voix parcourue de tremblements incontrôlables."Vous voulez savoir ce qu'est la mort ? Je vais vous le montrer !", tonna-t-il, secouant son arme dans toutes les directions. Les otages, pris au piège par cet homme désespéré, se recroquevillèrent sur elles-mêmes, leur esprit embrumé de terreur et d'incertitude.L'homme avait pour nom Henri, un ancien marin qui avait vécu des expériences inouïes sur les mers. Mais c'était son corps qui le trahissait désormais. La maladie de Parkinson s'était emparée de lui comme un rêve éternel, l'emprisonnant dans une prison invisible qu'il ne pouvait plus fuir."Je n'ai pas peur de la mort", criait-il en faisant voler son arme à travers les rayons d'une boutique. "C'est le vécu qui m'effraie ! Le passé qui me poursuit !" Des larmes, autant qu'un flot de colère, s'échappaient de ses yeux tressaillants tandis qu'il criait son désespoir au monde.Pendant ce temps, les policiers arrivaient, essayant d'apaiser Henri sans le mettre en danger. Mais comment faire face à quelqu'un qui se sent prisonnier dans son propre corps ? Comment lui offrir de l'espoir alors que tout paraît perdu ?"Vous ne savez pas ce qu'est la mort", répétait-il encore et encore, comme s'il cherchait à les persuader. Mais peut-être était-ce lui qui essayait de le persuader lui-même.Et ainsi, les heures passaient dans cette lutte muette entre Henri, son passé et son futur. Une bataille silencieuse où chacun tentait de prendre le dessus. L'histoire d'un homme perdu, cherchant à échapper aux chaînes qui l'enchaînaient à sa propre existence."Je n'ai pas peur", répétait-il avec une voix qui tremblait de désespoir. Mais qu'il disait vrai ou mentait ? L'avenir seul le dirait, lorsque la terreur et la colère seraient oubliées et que la vie aurait reprise son cours normal.C'est à ce moment-là, peut-être, que Henri serait enfin libre