La date fatidique s'égrenait sur les pages d'un calendrier révolu, 1959 marquant la fin d'une ère et le début d'une nouvelle page dans l'histoire du monde. C'est dans ce contexte que se déroule un événement sombre : l'exécution capitale d'un homme accusé de deux meurtres. L'instant de la sentence est venu, et avec lui, le panache rouge du bourreau s'est abattu sur sa victime. La guillotine a fait son office, et l'homme est tombé. Cependant, alors que tout semblait perdu pour ce monde qui venait de perdre un être cher, quelque chose de bouleversant se produisit. Dans le panier où reposaient les restes du défunt, une présence s'inscrivit. C'était la tête du mort, qui dans un étrange phénomène, paraissait prendre vie. Les lèvres semblaient bouger comme pour prononcer des paroles, et les yeux, malgré la mort, semblaient voir plus loin que le ciel qui s'étendait au-dessus de la scène.Cette tête-là racontait une histoire étonnante. "Tout allait si bien !" s'entendit-on dire en un murmure qui semblait provenir des lèvres du défunt. Et c'est alors qu'on comprenait que cette phrase n'était pas seulement une déclaration de fait, mais un récit de tout ce qui avait été vécu avant la tragédie qui venait d'avoir lieu. Il y eut évoqué sa vie, ses joies et ses peines, les gens qu'il aimait, ceux qu'il avait connus dans le cours de son existence.Mais il y avait plus à cette histoire que ce qui se disait à voix haute. Ce qui se voyait dans l'expression des yeux du défunt était encore plus éloquents que les paroles elles-mêmes. C'était un sentiment d'inachevé, comme si la vie de cet homme n'avait été qu'une étape vers autre chose. Et ce "autre chose" était là, tapi dans l'ombre, attendant le moment où il pourrait prendre place à sa suite.Dans cette histoire se trouvait une vérité profonde. Il est peu probable que nous puissions vraiment comprendre la portée de la mort avant d'y avoir assisté en personne. Mais ce qui ressort du récit de cet homme-là, c'est le sentiment qu'il était déjà parti, alors même qu'on l'entendait parler encore. Et cette pensée, elle aussi se présentait comme une énigme à résoudre.Alors, la vie ne serait-elle pas qu'un préambule à un autre monde ? Un monde qui n'est pas seulement le contraire de celui-ci, mais qui est en fait sa continuation ? Un monde où les actes accomplis et les pensées échangées dans ce monde-ci trouveraient leur pleine signification. Un monde d'où nous reviendrions à des vies futures pour y continuer nos expériences