Au printemps 1792, l'horizon politique semblait sombrer dans un chaos inédit. L'Assemblée nationale s'était éloignée des principes révolutionnaires, la monarchie était sur le point de disparaître et la guerre avec l'Europe allumait les feux de la fureur.Louis XVI, roi de France depuis 1774, se trouvait prisonnier à Vincennes. La Convention nationale, qui avait pris le pouvoir, le considérait comme un symbole du régime déchu. Marie-Antoinette, reine et femme passionnée, s'était rendue à la résidence de Madame Elisabeth, soeur du roi, où elle se sentait en sécurité.Mais leurs illusions ne durèrent pas longtemps. Le 1er août 1792, les gardes-bourgeois de Paris incendiaient l'hôtel de ville, signe d'un soulèvement contre la monarchie. Les sans-culottes et les patriotes s'étaient réunis pour dénoncer le royalisme et demander la chute du roi.Marie-Antoinette se rendit à Vincennes pour retrouver son mari, qui était alors en prison. Elle essaya de se rapprocher des partisans de la famille royale, mais ils étaient trop nombreux à désirer leur mort.Louis XVI fut amené à Paris pour y être jugé. La Convention le condamna à mort par pendaison. Marie-Antoinette fut reconnue coupable d'être l'épouse du roi et condamnée également à la peine de mort, mais en octobre 1793 elle fut guillotinée.Leur destin était scellé. Leurs derniers jours se confondraient avec les luttes intestines de la Révolution française et l'agonie des monarques