La fin des années 1980 en Algérie marqua un tournant décisif, marqué par la victoire éclatante des islamistes aux élections municipales et législatives. Cette ascension fulgurante des fondamentalistes déclencha une série d'événements qui allaient bouleverser le pays. La "décennie noire", comme elle est souvent qualifiée, fut marquée par l'irruption de la violence et de la terreur dans le quotidien des Algériens.Dans un climat d'anxiété généralisée, les islamistes radicaux imposèrent leur volonté à la société algérienne, tentant de régenter les aspects les plus intimes de la vie privée. Les attentats, les assassinats et les massacres collectifs se multiplièrent, engendrant une vague de terreur qui ne s'estompa que progressivement.Les arts et la culture ont essayé d'appréhender et de témoigner du trauma profond qui affectait le pays. Les artistes, écrivains et cinéastes tentèrent de traduire l'horreur vécue par les populations en œuvres qui rendaient compte de la réalité atroce de cette période.La "décennie noire" fut une expérience collective éprouvante qui laissa son empreinte profonde dans les consciences des Algériens. Même si le temps a apporté un peu de réconfort, la mémoire de ces années sombres continue d'être vive et continue à interpeller l'imaginaire collectif