Entre 1926 et 1934, l'homme qui allait devenir le symbole de la lutte des Nicaraguayens pour leur indépendance était encore une figure en devenir. Carlos Fonseca Amador, surnommé "Le général des hommes libres", vivait alors dans un pays plongé dans la pauvreté et l'oppression.En 1926, Sandino, comme il deviendra connu plus tard, rentrait au Nicaragua après avoir combattu aux côtés des insurgés nicaraguayens contre les marines américaines qui occupaient le pays. Il avait alors 25 ans et un rêve : libérer son peuple de la domination étrangère.Ses idées étaient simples mais puissantes : il voulait une révolution sociale et politique qui donnerait aux Nicaraguayens le contrôle sur leur propre destin. Ses appels à l'insurrection firent des émules, et bientôt, un mouvement de masse se mit en place.Les autorités nicaraguayennes ainsi que les marines américaines virent d'un mauvais œil ce jeune leader charismatique. Sandino fut plusieurs fois arrêté, mais chaque fois, il réussit à s'évader et continua sa lutte.Avec ses partisans, il mena des opérations militaires contre l'armée nicaraguayenne et les marines américaines. Les combats furent acharnés, mais Sandino réussit toujours à maintenir l'esprit de résistance chez ses troupes.Entre 1926 et 1934, le pays fut secoué par la guerre civile. Sandino se retrouva comme un chef de guérilla, capable d'influencer les événements politiques du pays. En 1933, il signa avec le gouvernement nicaraguayen l'accord de Tipitapa qui mit fin à la guerre.Mais pour Sandino, ce n'était pas une victoire complète. Le pouvoir restait entre les mains des élites nicaraguayennes et des marines américaines. Il continua à se battre, mais sa lutte fut vaine. En 1939, il mourut en exil au Costa Rica, son rêve de liberté pour le peuple nicaraguayen restant toujours inachevé.Malgré tout, la légende de Sandino demeure vive dans les esprits des Nicaraguayens. Il reste un symbole de l'opposition à l'occupation étrangère et de la lutte pour l'indépendance