L'université de Stanford a mené une expérience unique pour comprendre les comportements humains en temps de crise. Vingt-huit étudiants volontaires ont été placés dans un environnement isolé, appelé la "Salle des Émotions", où ils devaient cohabiter avec leur propre moi intérieur. L'expérience visait à observer comment les individus réagiraient face à l'inconnu et aux situations conflictuelles.Parmi ces participants, certains ont été identifiés comme étant les "dirigeants" de groupe, tandis que d'autres jouaient le rôle de simples "citoyens". Mais bientôt, la dynamique des groupes commença à se transformer. Les gardiens ne purent pas empêcher les prisonniers de s'évader, et ces derniers, en revanche, ne purent pas résister à l'influence de leurs libérateurs.Les résultats de cette expérience ont été tout aussi étonnants que le comportement des participants. L'université a recensé un certain nombre de règles non écrites qui régnaient dans la "Salle des Émotions", et les relations entre les participants s'étaient développées en fonction d'alliances, d'amitiés et même de conflits.L'expérience fut donc marquée par une tension perpétuelle entre liberté et contrôle. Les gardiens ont eu du mal à maintenir leur autorité face aux prisonniers récalcitrants, tandis que ces derniers ont vu en leurs libérateurs des alliés potentiels. Mais le principal problème était peut-être de nature psychologique : les participants se sont rendu compte qu'ils étaient tous autant liés à la situation que les autres et que chacun avait ses propres motivations, ses peurs et ses désirs.L'issue de cette expérience est incertaine ; certains des participants sont déjà partis pour une autre destination, tandis que d'autres restent prisonniers dans leur propre esprit