La Russie, en pleine effervescence au milieu du XIXe siècle, était le théâtre de nombreuses passions intenses. C'est ainsi que vivait Anna Karénine, une femme belle et ardente mariée à un haut fonctionnaire du gouvernement nommé Karénine, qui lui avait donné un fils. À Saint-Pétersbourg, elle jouissait d'un statut social éminent, mais son univers intérieur était en perpétuelle recherche de sensations fortes.L'arrivée d'une lettre de son frère Oblonski, qui la suppliait de venir l'aider à sauver son mariage, fut le détonateur d'un processus complexe. Oblonski, dont l'amitié avec Levine, un propriétaire terrien sensible et idéaliste, était profonde, reçut également la visite de Levine, qui venait de subir une déception amoureuse. Tandis que Levine se retira à Pokrovskoïe pour consacrer ses énergies à la culture de ses terres, Oblonski lui-même fut touché par les souffrances de son ami.Mais ce n'est pas là qu'on trouve le véritable cœur du problème. Le véritable point de départ de cette histoire est l'attirance mutuelle qui s'éveilla entre Anna et Vronski, un homme aux mœurs libres qui venait de se rendre compte que son cœur était pris en otage par les sentiments qu'il avait pour Kitty, la sœur cadette de Dolly. C'est dans cette attirance mutuelle que se joue le véritable défi, celui d'une passion intime et des conséquences qui vont avec.Levine, lui, s'enfuit à Pokrovskoïe où il va cultiver ses terres pour fuir l'amertume de son propre cœur. Mais cette fuite n'est qu'un refuge temporaire. Il est dans la douleur de Levine que nous voyons le véritable visage du désespoir d'Oblonski, un homme qui s'éteint petit à petit sous les assauts de sa propre peine.Et c'est là, dans cette attirance mutuelle entre Anna et Vronski, qu'on trouve la vérité que nous essayons tous de fuir. C'est dans ce désir d'Oblonski qui se manifeste sous forme de douleur qu'on reconnaît le véritable visage du désespoir qui nous guette tous.Tout en apparence, l'histoire tourne autour des passions, mais c'est dans les personnages que nous trouvons la vérité. C'est dans la douleur de Levine, le désespoir d'Oblonski et l'amour d'Anna qu'on reconnaît la vie avec tout ce qui va avec