La mémoire se réveille, comme un film muet qui resurgit des profondeurs de la conscience. Des visages reviennent, ceux d'amour perdu, de mère aimante, de mort cruelle. Les souvenirs des tournages magiques de l'enfance, où les acteurs étaient les héros, et le réalisateur, le maître du jeu. La fusion de la vie privée et professionnelle, qui rend impossible la distinction entre création et existence personnelle.Les années 60, avec leur époque de révolte, d'espoir, et de rêve. Les années 80, avec leurs décennies d'expérience, et les leçons apprises. Et le présent, avec son poids de responsabilité, qui pèse lourdement sur les épaules. Le vide qui s'est instauré, un vide immense, face à la désillusion du silence des caméras, et l'impossibilité de continuer à tourner